4
Octobre
L'école d'autrefois
Par Rosemary Cancouët • Publié le 04/10/2020
Dans le cadre de notre projet "Voyage au fil du temps", les CM ont commencé l'année par travailler sur l'école d'autrefois. Ils sont partis des photos de Robert Doisneau pour aborder ce thème. Ils ont ensuite tenté de l'imiter. Cela à donner des très belles photos.
Certains élèves ont apporté du matériel de l'école de leurs grands-parents.
Mr Jolivel et Mr Gasnier, anciens élèves de l'école, sont venus nous faire part de leur vie d'écoliers. Moment d'échange intergénérationnel, très intéressant et très apprécié des élèves. Le texte ci-dessous a été construit en classe entière :

Mr Jolivel et Mr Gasnier sont venus à l'école jeudi 24 septembre pour nous raconter la vie d'écoliers à leur époque car nous avons travaillé sur l'école d'autrefois.

Mr Jolivel avait 5 ans quand il était à l'école en 1940. Il y avait qu'un seul bâtiment, celui des maternelles actuellement. Seuls les garçons étaient présents et ils étaient 60-70 dans une même classe. Il y avait plusieurs sections (niveaux). Au début, c'était un abbé qui faisait la classe mais il a été appelé à faire la guerre, puis prisonnier, du coup c'est une religieuse qui a pris la suite de la classe. Quand les Allemands (SS) sont venus au Sel de Bretagne, la religieuse a fait faire aux enfants le tour de la cour en chantant la Marseillaise. Cela n'a pas plus aux Allemands et l'école a été fermée. Les garçons ont continué l'école dans le bâtiment qui est maintenant la maison de Salomé et les filles à la Grée. L'école a réouvert quelques mois après.
Dans la classe, il y avait des bureaux en bois, des plumiers, des porte-plumes et des plumes pour écrire, un encrier et une ardoise. Le tableau était un tableau noir où l'on écrivait à la craie.
Si les élèves n'obéissaient pas, ils se prenaient un coup de tige de bambou sur les doigts, un coup de gros livre sur la tête ou une claque qui était souvent reproduite à la maison.
Les élèves ne bavardaient pas en classe sous peine de punition.
Le matin quand ils arrivaient, ils restaient debout et récitaient une prière.
Quand ils travaillaient bien, ils avaient une croix.
Il ne portait pas d'uniforme mais une blouse.
Ils chauffaient la classe avec un poêle à bois.
Ils venaient à pieds à l'école et parcouraient parfois 6/7 km.
Le premier bus qui a apporté les enfants était une bétaillère. Très peu avait des voitures (le boucher, le maire et le médecin)
Les jours d'école étaient le lundi, mardi, mercredi, vendredi et samedi. (9h-12h / 14h-17h)

Quelques années plus tard, Mr Gasnier nous raconte qu'il a commencé l'école en 1956 /57 dans la classe qui est aujourd'hui la salle de motricité, avec une religieuse, Soeur Marie-Ambroise. Les filles et les garçons étaient mélangés . Le matin, la journée commençait par une prière. La classe était équipée comme à l'époque de Mr Jolivel. Quand les élèves travaillaient bien, ils avaient une image. A 8-9 ans, les garçons changeaient de bâtiment pour aller où se trouve la maternelle, avec l'abbé Veillard. Les filles étaient là où il y a la cantine. Le chauffage était un poêle à bois et plus tard, un poêle à fioul. En fin d'année scolaire, en guise de voyage, ils faisaient une sortie en bord de mer, souvent Saint Malo.

Histoire de la construction de l'école :

1862 : construction de l'école et commencement de l'église.
1938 : Ouverture de l'école avec l'abbé Lansquet
1957/58 : Démolition du préau et de l'escalier pour construire une cantine et une cuisine
1963 : Aménagement d'une classe à l'étage (notre classe maintenant) et escalier extérieur (démoli maintenant, il menait au niveau de la peinture « Saint Nicolas »). Un logement de fonction était à la place de la classe de CP/CE1/CE2

Photos
Photos (24)

avatar Nolwenn • 06/10/2020 12:10
Quel beau projet !
Les photos sont magnifiques. Bravo aux enfants pour les mises en scène et à la photographe !

avatar Monnier • 05/10/2020 07:38
Très belles photos et très beau moment de mémoire partagée. Je trouve cela formidable pour les enfants de connaitre l'histoire de leur école à travers des récits d'aînés. Quelle chance ils ont...